Figure Shen : Sun Wu Kong, le Roi-Singe

Publié le par orykleus78

Le Xiyouji, la légende du Roi Singe, également connue sous le nom de « Pèlerinage en Occident », est le fruit de l’écrivain Wu Cheng En au XVIème siècle, retrace l’épopée complète de celui qui, en occident, est connu sous le nom de Lixian, mais que l’on connaît également sous le nom d’Hanuman en Inde et de Sun Wu Kong en Chine.

Après que la sublimation pentaclique ait été effectuée et que Huangdi soit devenu l’Empereur Jaune, les grands sages qui entouraient celui-ci, et notamment les Trois Purs, s’inquiétèrent du déséquilibre dans la destinée du monde en raison de l’absence des parangons de ces nouveaux éléments : ils évoquaient ainsi Hermès, Esméralda ou encore Ram, dont les manifestations avaient traversé les frontières. Alors, Huangdi fut convaincu qu’il leur revenait de créer ces œufs cosmiques et se concentra sur la création de l’œuf du Qi-Bois à partir d’un rocher placé au sein d’un nœud particulièrement puissant du Fei Sheng.

Lorsque celui-ci arriva à maturité, il éclata pour donner naissance à un singe nourri par les énergies du Feng Shui et dont la puissance intérieure étonna jusqu’à l’Empereur Jaune. Certains le prirent pour un zoomorphe, mais il était davantage que cela. Il rallia les Gomshen, qui vivaient dans la contemplation du Ka-Soleil. Plus téméraire qu’eux quant à la présence de Schamballah, il leur paria qu’il était si expert dans la compréhension du Qi-Soleil qu’il pourrait traverser sans mal Schamballah et en revenir avec un fragment de Qi-Soleil. En échange, les Gomshen devaient le reconnaître comme leur chef et lui offrir le titre de roi.

Il entra donc dans le Toit du Monde, citadelle des Sages Blancs et de leur maître Ram. Les premiers voulurent le châtier, mais l’impudent fut sauvé par Ram lui-même, qui l’accueillit comme un frère.

Le singe devint ami de Ram et celui-ci lui enseigna certaines teknès des plus anciennes et les premières bases du yoga, alors que le singe expliquait les préceptes du Feng Shui.

Au final, Ram, devenu son ami, lui montra l’un de ses plus grands secrets : les Vingt-et-Uns pétales de la Rose Cosmique.

Puis, il accepta son départ, mais lui demanda un dernier service. Il devait attendre pendant dix ans dans la contemplation sur un autre sommet de l’Himalaya, attendant la venue d’un être puissant au teint basané et disposant lui aussi d’une écrasante puissance solaire, et lui rendre tout service qu’il lui demanderait.

Le singe, fier de lui, rentra chez les Gomshen et reçut le titre de Roi Singe, mais il ne s’attarda pas longuement parmi ces contemplatifs. Il gravit les montagnes et attendit que la prophétie de Ram se réalise.

C’est ainsi que, dix ans plus tard, Sun Wukong rencontra Akhénaton. Il fut ébahi des connaissances du puissant seigneur des Nephilim et s’étonna de le voir convoiter la Rose Cosmique de Ram, entrevue lors d’une de ses visions mystiques. Le Roi Singe comprit que le Roi du Monde avait prévu l’évènement depuis le début, mais resta fidèle à son serment. Grâce à sa connaissance de Shamballah, ils dérobèrent tout deux les Vingt-et-Un pétales et s’enfuirent sans demander leur reste. Et même si les Shen n’entraient pas dans les vues hégémoniques d’Akhénaton, il invita le Roi Singe à le suivre en Occident. Celui-ci accepta et revêtit le nom de Lixian, le Maître Lunaire, en devenant l’un des patriarches de l’Arcane de la Lune.

Mais Akhénaton, même s’il s’étonnait de la nature complexe de Lixian, ne vit pas davantage en lui qu’un zoomorphe plein de sapience malgré sa folie. Et la vie de Lixian, entouré des zoomorphes de l’Arcane de la Lune, s’y déroulait trop souvent sans souci. Alors, Lixian délaissa son rôle pour retourner dans son pays d’origine et auprès de son mentor, Ram, le Roi du Monde.

Une fois de plus, les portes de Schamballah lui furent ouvertes et Ram le reçut comme un prince. Ils discutèrent des évènements en orient et des voies occultes qui s’ouvraient. Et Lixian, qui recherchait l’Agartha prônée par Akhénaton, décide de partir en quête d’absolu auprès d’un nouveau maître Gomshen venu d’Inde, le patriarche Soubodhi, qui l’accepte comme disciple sous le nom de Sun Wu Kong (Conscient de la vacuité). Il apprend alors les secrets de la magie, mais ne cesse de provoquer son maître et les autres disciples par son caractère chaotique et moqueur, qui sont les traits de l’élément Bois. Chassé par son maître, il retourne en Occident et cherche à rejoindre ses camarades de la Lune dans le sanctuaire du Mont des Fleurs et des Fruits, alors siège de l’Arcane.

En chemin, il prend la route du sanctuaire de Kunlun et y arrive alors que des Mystes venus d’Occident attaquent le lieu sacré. Le grand prêtre, désemparé, en appelle à toutes les aides, et le roi singe accepte de l’aider, en échange de ses attributs. Le grand prêtre, qu’on appelle également le roi Dragon, accepte temporairement de lui prêter son bâton, ses chaussures, sa toque et son justaucorps de mailles. Mais, une fois que Sun Wu Kong a terrassé la menace, le roi Dragon demande la restitution de ses atours. Le singe refuse et s’arroge même le titre de « Grand Sage Egal du Ciel », en dérision de l’arrogant personnage.

Celui-ci, vexé et ayant le soutien des grands hiérophantes d’Orient, en appelle au jugement de l’Auguste de Jade. Confucius, alors l’un des Trois Purs, pousse l’Auguste de Jade à concilier les partis. Sun Wu Kong est donc convié au Hsien King et nommé Surveillant des Ecuries Impériales. Il refuse néanmoins de lâcher le bâton du roi Dragon, et celui-ci lui est laissé.

Mais le titre est de maigre valeur et Sun Wu Kong finit par s’apercevoir qu’on s’est joué de lui. Il abandonne son poste et retourne en Occident.

Furieux qu’on lui désobéisse, l’Auguste de Jade fait envoyer de nombreux émissaires pour soumettre cet élément orgueilleux et rebelle, en vain. Finalement, l’Auguste de Jade le convoque de nouveau au Hsien King pour recevoir la consécration de son titre usurpé de Roi-Singe.

Mais, lorsqu’il arrive au verger des pêchers, dont les fruits sont comme les pommes d’or, regorgeant de sapience, et qu’il apprend qu’il n’a pas été convié au banquet, il est pris d’une violente colère, s’abreuve des fruits et saccage la Tour du Trésor du disciple de Confucius, Laozi. Les Hordes Célestes, envoyées par l’Auguste de Jade, doivent le poursuivre jusqu’à la Grotte du Rideau d’Eau, son refuge secret, et luttent durement. Mais la sapience du Roi Singe est devenue telle qu’il faut les forces unies d’Eul Lang, de Confucius et de son disciple Laozi pour le capturer.

Confucius place aussitôt le Roi Singe dans un creuset magique, dans l’espoir de pouvoir percer le secret de la nature du singe. Il fait promettre à Laozi de ne rien en dire, puis annonce à l’Auguste de Jade que le Roi Singe a été entièrement dissous.

Libre de ses expériences, Confucius utilise ses compétences alchimiques pour tenter de s’emparer du fascinant pouvoir de Sun Wu Kong. Mais, ne pouvant plus supporter de voir le singe emprisonné et soumis au feu alchimique, Laozi le libère après quarante-neuf jours.

Le Roi Singe en liberté sème le doute chez l’Auguste de Jade, qui le croyait mort. Il demande donc l’aide de Bouddha, qui lui promet de l’enfermer pendant 500 ans sous une montagne sacrée. Il y parvient et offre ainsi paix et sérénité au Hsien King. Mais l’Auguste de Jade entreprend de rechercher la vérité sur la réapparition mystérieuse du Roi Singe prétendument mort. Laozi tente de rapporter les tortures de Confucius et se place sous la protection de Sha Wujing, maréchal des Hordes Célestes, avant son entrevue avec le maître du Hsien King. Mais, grâce à sa ruse et à l’intelligence limitée du maréchal, Confucius parvient à capturer Laozi et l’expulse du Hsien King, l’offrant à un groupe de mystes marginaux, qui le mettent en stase et l’emmènent en Inde.

Apprenant la disparition du sage Laozi, Bouddha demande à la bodhisattva Guanyin d’offrir la liberté à Sun Wu Kong contre la promesse de rechercher Laozi et ses geôliers. La sage bouddhiste lui octroie la compagnie de Sha Wujing (La Conscience de la Pureté), le maréchal exilé pour sa faute dans la rivière des Sables Mouvants ; de Zhu Baije (Le cochon des huit vœux), l’ancien maréchal de la Rivière Céleste à la trop grande gourmandise ; et du moine Xuanzong, amour de la bouddhiste et ermite torturé.

Au cours d’un cheminement pavé d’embûches, de combats et de rencontres, le groupe se forge une solide réputation, notamment en aidant Râma à affronter des hordes de Shashen venus du sud-est asiatique. Finalement, Xuanzong y sera connu sous le nom de Tripitaka (Les Trois Corbeilles) et le Roi Singe sous celui de Hânuman. Au terme de ce voyage initiatique, le groupe se convertit au bouddhisme, ce qui aide Zhu Baije à dompter sa faim et Sha Wujing son manque de perspicacité. Après avoir triomphé des Rakshasa, les Selenim indien, et d’esclavagistes taoïstes, Sun Wu Kong récupère la stase de Laozi et parvient à comprendre l’identité de l’auteur de la trahison.

Au risque d’être à nouveau enfermé, il décide de rapporter les faits devant l’Auguste de Jade. Confucius, apprenant le retour de la bande, suggère à l’Auguste de Jade de se méfier de la dangerosité passée du Roi Singe et de lui interdire l’accès au Hsien King. Avec le soutien Shangdi, le gardien du Hsien King, et avant même la réponse de l’Auguste de Jade, Confucius tente d’empêcher Sun Wu Kong de parvenir auprès du monde céleste. Mais le Roi Singe parvient à défaire Shangdi et ne doit sa défaite qu’à la corruption, par Confucius, de Zhu Bajie, qui renonce à son vœu d’ascétisme et entre dans une nouvelle phase de boulimie magique. Le groupe est enfermé, mais la bodhisattva Guanyin parvient à faire évader les héros, qui se ruent vers la salle du trône. Faisant valoir son titre de Roi Singe, Sun Wu Kong parvient à obtenir une entrevue avec l’Auguste de Jade et dénonce Confucius avant que celui-ci n’ait pu réagir. Les preuves sont apportées par les pouvoirs de Tripitaka et Confucius est déchu et condamné à l’exil sur une île qui deviendra plus tard celle de Taiwan.  Laozi prendra sa place, une fois libéré, en tant que Vénérable Céleste du Dao et de la Vertu.

Pour ces preuves de sagesse et de dévouement, les peines dirigées contre les héros sont oubliées. Tripitaka devient « Bouddha du Mérite Précoce », le Roi Singe « Bouddha Victorieux dans l’Effort » et Sha Wujing « Arhat au Corps Doré ». Quant au pauvre Zhu Baije, malgré sa faiblesse, il est nommé « Nettoyeur de l’Autel », ce qui lui offre la possibilité de se racheter.

Ainsi, en 664, le Roi Singe est reconnu pour son titre et décide de retourner en Occident, où il deviendra la parole de l’Orient auprès d’Akhénaton et de l’Arcane de la Lune. Aujourd’hui encore, après le Conclave d’Akhénaton, il reste un personnage mystérieux mais prépondérant de cet Arcane, passerelle insondable entre l’Orient et l’Occident.

Publié dans Les Figures

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C
<br /> Nous, custodienne en stase pour un temps indéterminé, apprécierions que l'auteur des Figures nous parle un peu d'Hermès, d'Esméralda, du Lion Vert et des autres grandes figures qui peuplent<br /> Nephilim, si ce blog est toujours tenu bien-sûr :)<br /> Qu'Artémis soit avec vous !<br /> <br /> <br />
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